La face cachée des médailles
Pour la première fois à Pékin, les JO auront un fournisseur officiel des médailles. En accord avec le comité d'organisation chinois, BHP Billiton, le géant minier anglo-autralien, s'est engagé à livrer 13 kg d'or, 1,34 tonne d'argent et 6,93 tonnes de cuivre, pour produire les 6 060 médailles olympiques et para-olympiques, ainsi que les 51 000 pièces commémoratives remises aux participants.
L'Ecole des beaux-arts de Pékin en a dessiné les motifs et a suggéré d'y insérer un anneau de jade au verso, en hommage aux motifs traditionnels chinois. A charge ensuite pour le sponsor de façonner le jade, d'emballer les précieuses médailles et d'en assurer le transport en avion privé.
Le coût global de l'opération est un secret. Mais les cours des matières à la hausse et les frais annexes colossaux permettent de l'estimer à plus d'un million de dollars (700 000 euros), sachant qu'une pièce en bronze coûte environ 1 dollar, en argent, 76, et en or, 230.
Partie d'échecs entre le leader mondial des mines et l'empire du Milieu
Pour BHP, tout a commencé aux JO de Sydney, en 2000. Pays minier s'il en est, l'Australie s'approvisionne alors en métal auprès de son entreprise nationale, qui s'est vite mise sur les rangs pour Pékin 2008. Une initiative favorisée par le poids de la Chine dans les échanges mondiaux. "Il s'agit d'un acteur mondial influent, qui représente un levier de croissance important pour notre société", commente un porte-parole de BHP Billiton.
Outre l'effet vitrine des JO, le marché des médailles cache une patiente partie d'échecs entre le leader mondial des mines et l'empire du Milieu. Gourmande en matières premières et notamment en fer, la Chine importe 55 % de la production mondiale. Pour y faire face, les géants cherchent à grossir encore : fort d'une capitalisation de 350 milliards de dollars, BHP Billiton a ainsi lancé, en novembre 2007, une OPA hostile sur son concurrent australien Rio Tinto, dont la capitalisation s'élève à 115 milliards de dollars.
Si elle aboutit, le champion anglo-australien contrôlera 40 % de la production mondiale de minerai de fer... Une mainmise qui lierait la Chine aux desiderata du nouveau colosse, notamment en matière de prix. Pékin a tenté de torpiller l'OPA sur Rio Tinto en lançant dans la course Chinalco, prêt aussi à verser 20 milliards de dollars pour entrer au capital de BHP Billiton, selon la rumeur. Pour l'heure, la compagnie affirme que les Jeux seront l'occasion de "démontrer son soutien continu au développement à long terme de la Chine et à son rôle émergent au sein de la communauté internationale". Plus fort, plus haut, plus vite, le bras de fer économique se joue aussi dans les stades...
source jdd
Pour la première fois à Pékin, les JO auront un fournisseur officiel des médailles. En accord avec le comité d'organisation chinois, BHP Billiton, le géant minier anglo-autralien, s'est engagé à livrer 13 kg d'or, 1,34 tonne d'argent et 6,93 tonnes de cuivre, pour produire les 6 060 médailles olympiques et para-olympiques, ainsi que les 51 000 pièces commémoratives remises aux participants.
L'Ecole des beaux-arts de Pékin en a dessiné les motifs et a suggéré d'y insérer un anneau de jade au verso, en hommage aux motifs traditionnels chinois. A charge ensuite pour le sponsor de façonner le jade, d'emballer les précieuses médailles et d'en assurer le transport en avion privé.
Le coût global de l'opération est un secret. Mais les cours des matières à la hausse et les frais annexes colossaux permettent de l'estimer à plus d'un million de dollars (700 000 euros), sachant qu'une pièce en bronze coûte environ 1 dollar, en argent, 76, et en or, 230.
Partie d'échecs entre le leader mondial des mines et l'empire du Milieu
Pour BHP, tout a commencé aux JO de Sydney, en 2000. Pays minier s'il en est, l'Australie s'approvisionne alors en métal auprès de son entreprise nationale, qui s'est vite mise sur les rangs pour Pékin 2008. Une initiative favorisée par le poids de la Chine dans les échanges mondiaux. "Il s'agit d'un acteur mondial influent, qui représente un levier de croissance important pour notre société", commente un porte-parole de BHP Billiton.
Outre l'effet vitrine des JO, le marché des médailles cache une patiente partie d'échecs entre le leader mondial des mines et l'empire du Milieu. Gourmande en matières premières et notamment en fer, la Chine importe 55 % de la production mondiale. Pour y faire face, les géants cherchent à grossir encore : fort d'une capitalisation de 350 milliards de dollars, BHP Billiton a ainsi lancé, en novembre 2007, une OPA hostile sur son concurrent australien Rio Tinto, dont la capitalisation s'élève à 115 milliards de dollars.
Si elle aboutit, le champion anglo-australien contrôlera 40 % de la production mondiale de minerai de fer... Une mainmise qui lierait la Chine aux desiderata du nouveau colosse, notamment en matière de prix. Pékin a tenté de torpiller l'OPA sur Rio Tinto en lançant dans la course Chinalco, prêt aussi à verser 20 milliards de dollars pour entrer au capital de BHP Billiton, selon la rumeur. Pour l'heure, la compagnie affirme que les Jeux seront l'occasion de "démontrer son soutien continu au développement à long terme de la Chine et à son rôle émergent au sein de la communauté internationale". Plus fort, plus haut, plus vite, le bras de fer économique se joue aussi dans les stades...
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