L'actualité des Manceaux

Ibrahima Camara prolonge

L'officialisation du contrat de quatre ans signé par Anthony Le Tallec a quelque peu eclipsé une autre bonne nouvelle enregistrée vendredi par Le Mans. Ibrahima Camara a lui aussi décidé de s'engager sur le long terme dans le club sarthois. Le défenseur guinéen a prolongé son bail d'une saison. Il est désormais lié au MUC 72 jusqu'en juin 2011.

Helstad a signé au Mans


L'attaquant international norvégien Thorstein Helstad est officiellement présenté ce lundi en fin d'après-midi au Mans. Le joueur s'est engagé pour une durée de trois ans avec le MUC 72, qui avait trouvé un accord avec le SK Brann Bergen concernant l'indemnité de transfert il y a déjà quelques jours. Le montant de la transaction n'a pas encore été dévoilé.

Ligue 1. Malgré un été ponctué de grands départs, le Muc pointedans le trio de tête avant de recevoir Toulouse, ce soir. Il a su rebondir.




Le recrutement au Mans, c'est un beau roman, c'est une belle histoire. Au Muc, il n'est jamais question de hasard ni de chance dans ce domaine. Sur les bords de la Sarthe, l'été dernier a été meurtrier. Garcia, Sessegnon, De Melo, Matsui, Romaric, Yebda, Basa ont fait leurs valises pour élargir leurs horizons. « Nous nous sommes retrouvés amoindris », admet Alain Pascalou, le directeur technique du club. Mais le Muc 72, voyant que ses joueurs rechignaient à prolonger leurs contrats, avait anticipé le mouvement. « Nous étions partants pour renouveler tout le monde, mais on a senti à un moment donné qu'il fallait faire quelque chose pour pallier d'éventuels départs » explique Pascalou. « On n'en parle pas beaucoup mais, l'hiver dernier, nous avions pris la décision d'enrôler le Brésilien Geder, le Tunisien Ben Frej, le jeune Ivoirien Adenon ou encore Marcos Paulo. »

Et devant la cascade de départs cet été, le Muc 72, au pied du mur, a pris le parti d'activer une filière norvégienne. « Par le passé, nous avons beaucoup misé sur l'Afrique. Les Africains ne connaissent pas le stress, ni la peur. C'est une bonne filière avec laquelle nous continuerons à travailler. Nous avons la cote là-bas mais il était temps d'accroitre notre champ d'exploration, de se donner un profil de joueurs différent des Africains, des Brésiliens. Des agents norvégiens sont entrés en contact avec nous et nous ont invités à venir découvrir leurs joueurs en sachant qu'on leur donnerait peut-être les moyens de briller. »

En homme d'expérience éclairé, Alain Pascalou apprécie de voir le joueur évoluer, s'échauffer. « Le terrain ne trompe pas. Je suis allé trois fois en Norvège. Daniel Jeandupeux s'y est rendu également. »

Une communauté sans cloison

Au fil des observations et des allers-retours au pays des fjords, les carnets de notes d'Alain Pascalou ont enflé. Frederik Stromstad a été le premier à retenir l'attention de l'observateur sarthois. « Nous avons même pensé le faire venir dès le mercato d'hiver mais, dans un même temps, l'entraîneur avait la possibilité de donner sa chance à Yebda. Avec le bonheur que l'on sait. Helstad, nous l'avions vu face à Rennes. »

Le Muc 72, en quête d'un joueur pouvant jouer en profondeur, a jeté son dévolu sur ce joueur athlétique, expérimenté, plutôt complémentaire avec son compatriote. « Dans un recrutement, il y a toujours une dose d'angoisse. Cette année, c'était plus compliqué, nous étions dans un contexte différent. On savait que les nouveaux joueurs devraient s'adapter rapidement. » Bingo!

A écouter Alain Pascalou, recruter a des allures de jeu de Football Manager 2009. Ce serait toutefois dénigrer le travail de la cellule de recrutement mancelle.

« Lorsqu'Henri Legarda est arrivé à la tête du club, il a tiré rapidement des enseignements de l'échec de la saison de l'équipe en L1. Un entraîneur ne peut être manager d'un club. C'est un travail énorme. L'entraîneur se doit d'être près de son groupe. Il a mis en place une direction technique, chargée de définir des lignes directrices. C'est la force du Mans aujourd'hui. Le président a su s'entourer et c'est toujours lui qui valide toutes les décisions. Il n'y a pas de cloisons, pas de barrières. Tout repose sur la confiance. Chacun peut donner son avis. Par exemple, nous, membres de la cellule recrutement, nous pouvons, durant la saison, être amenés à intervenir auprès d'un joueur, le questionner sur sa performance. »

Henri Legarda a confié les clefs du temple manceau à Daniel Jeandupeux et Alain Pascalou. Ces deux hommes se sont forts d'appliquer la philosophie made in Muc 72, quand bien même les entraîneurs passent.

A l'heure où dans beaucoup de clubs, la valse est à la mode quand les résultats cafouillent, le Muc 72 a des allures d'îlot de quiétude où on laisse le temps à chacun de prendre ses marques, d'évoluer, de réussir.