1906-1918 : Les fondations d’un mythe
Racing Club Lensois
A la fin du XIXe siècle, un nouveau sport fait son apparition en Angleterre : le football. Sa popularité, dans les pays outre-manche, ne cesse de croître et cette discipline commence à faire parler d’elle en France. A tel point qu'elle prend place dans le paysage français avant l'arrivée du 20e siècle. La région Nord – Pas de Calais pullule de clubs de football dont le Racing Club de Roubaix (fondé en 1895), l’US Tourcoing (1898), l’Amiens AC (1901), le Racing Club d’Arras (1901) ou encore l’Olympique Lillois (1902). Qu’en est-il du club de Lens ?
De nombreux étudiants prirent l’habitude, chaque week-end sur la place verte, de se laisser emporter par cet engouement du football. Le Racing Club Lensois voit le jour en 1906 mais les premiers statuts du club sont déposés le 18 octobre 1907 à la sous-préfecture de Béthune. Les premiers présidents, médiateurs indispensables entre les jeunes joueurs et leurs parents, sont Messieurs Lotin et Douterlungne. Ce dernier était propriétaire de l’établissement où le premier siège du club fut installé, en 1906.
Enfin ! Lens possède son club de football : le Racing Club, en référence au prestigieux Racing Club de France.
Une ascension interrompue par la Guerre
Progressivement, le club se structure et la ligue d'Artois engage le RCL pour la saison 1907-1908 dans son championnat unique. Cette première équipe est parée d'un maillot à damier noir, référence au charbon, et vert, comme la place Verte. En parallèle, le Racing se voit obligé de quitter son premier terrain de jeu, la place Verte, pour prendre possession de la pâture du Mercier. Le Racing commence à faire parler de lui et c’est tout naturellement que la Compagnie des Mines de Lens s’intéresse à ce club en lui offrant un terrain, situé route de Béthune entre la voie de chemin de fer et la gendarmerie. 5 ans après, les Lensois doivent « rendre » cette aire de jeu et prennent le chemin du parc de la Glissoire, entre Avion et Lens.
Cependant, en 1914 la première Guerre Mondiale éclate et marque le premier arrêt d’activité du Racing Club de Lens. Seulement huit ans après sa création, le Racing, à l’image de la ville de Lens, disparaît sous les assauts allemands. Malgré les nombreuses pertes connues par le club, l’aventure se poursuit grâce à Monsieur Laroche, directeur du Comité de Secours Américain. Cet homme va faire revivre le club en lui mettant un terrain à sa disposition, la pâture Tacquet, mais demande en
contrepartie que Lens rejoigne le giron de l’Union Sportive du Foyer Franco-américain et qu’il porte dorénavant ses couleurs : bleu ciel pour le maillot, blanc pour la culotte et rouge pour les bas.
1918 - 1930 : Le nouveau visage du Racing
Fait de sang et d’or
Fait de sang et d’or
Après des années d'interruption en raison de la Première Guerre Mondiale, le Racing réapparaît en compétition d'Artois en 1922 grâce à son nouveau président Marcel Pierron, qui remplace Carlos Douterlungne en 1920. L’équipe lensoise est alors composée de nombreux étrangers venus massivement travailler dans le Pas-de-Calais, majoritairement des ouvriers polonais.
En 1923, le RCL change de président, avec la nomination de René Moglia, mais aussi de couleurs ! Les maillots alors en bleu, passent aux couleurs sang et or. L’histoire raconte que le nouveau président du Racing a eu cette idée en passant devant les ruines de l’église de la ville, dernier vestige de l’occupation espagnole dans la région. Dans le même temps, René Moglia convainc la municipalité de laisser le club utiliser le stade Raoul Briquet, portant aujourd’hui le nom de Léo Lagrange, lors des matchs officiels dans le cadre de la Ligue d’Artois.
Du bleu au sang et or !
Invité à jouer dans la cour des grands
Deux années plus tard, durant de la saison 1925-1926, Lens remporte un premier titre : le Championnat d'Artois. Lors de cette même année, le premier club de supporters apparaît sous le nom de « Supporters Club Lensois », aujourd’hui renommé en « 12 lensois ». La ville de Lens se reconstruit progressivement et compte prendre part à la belle aventure de son club de football. Cela se traduit par diverses subventions et la mise à disposition gratuite du stade Raoul Briquet. L’équipe Lensoise concrétise tous les espoirs placés en elle : deux ans après leur premier titre, ils termineront deuxième de l’exercice 1927-1928 avant d’accéder au plus haut niveau de la Ligue d’Artois en 1929 : la Division d’Honneur. Dix ans après sa mort annoncée, le club fait partie de l’élite au sein de la région Nord – Pas de Calais – Picardie.
Le Racing attire de plus en plus. Outre la municipalité, la Compagnie des Mianes de Lens, qui était la plus puissante de France, décide, le 6 novembre 1929, d’acquérir une parcelle de terrain afin d’y ériger un stade : le futur stade Félix Bollaert.
1930 - 1940 : Une ascension fulgurante
La route vers la professionnalisation
La route vers la professionnalisation
La réalisation du stade, situé entre les fosses 1 et 9, sur un terrain longeant la ligne ferroviaire Paris-Dunkerque, est confiée à cent-quatre-vingt mineurs de la fosse 5, dont l'exploitation fut stoppée pour mévente du charbon. Sous l’initiative de Félix Bollaert, l’inauguration du stade, qui portera par la suite fort logiquement son nom, aura lieu le 18 juin 1933.
Un premier championnat professionnel français voit le jour en 1932 mais le Racing Club de Lens ne fait pas partie de l’aventure. Jules Antoine Van Den Weghe, alors président du club, est réticent quant à la professionnalisation de son équipe. Il sera remplacé 2 ans plus tard par Louis Brossard, ingénieur à la Compagnie des Mines, qui opte pour le statut professionnel. Fortement aidé par le soutien de la Compagnie des Mines, le club acquiert un nouveau stade, un nouveau statut, il connaît une radicale marche en avant dans sa progression.
Prochaine marche à atteindre ? L’accession en première division !
C'est le 18 juin 1933 que le stade Félix Bollaert sera officiellement inauguré. L'enceinte est, pour l'époque, l'une des plus vastes et modernes de tout le département. L'événement attire la toute grande foule.
En route pour la première division
Lors de sa première saison professionnelle, le club termine en cinquième position, grâce notamment à deux figures emblématiques du club : le Hongrois Ladislas Siklo Schmid et Anton Marek, l’Autrichien, mieux connu sous le nom de Tony Marek. L’année suivante, le club rate de peu l’occasion permettant d’accéder à la première division, ils termineront quatrième. Cependant leurs efforts ne seront pas vains puisque Novicki et François sont appelés à défendre les couleurs de la France face à la Belgique, le 8 mars 1936. Il s’agit là des deux premiers Internationaux lensois.
Le Racing continue sur sa lancée puisque, trois ans seulement, après avoir adhéré au professionnalisme, Lens se retrouve parmi l’élite. Ils sont sacrés Champion de France de Division 2 en 1937, grâce, notamment, au duo Viktor Spechtl – Stephan Stanis Dembiki.
Malheureusement, Lens est stoppé net dans sa progression avec la naissance de la Seconde Guerre mondiale. La fuite des nombreux joueurs lensois, afin de répondre à l’ordre de mobilisation générale, n’empêche pas le club de poursuivre la compétition, mais en 1940, la ville de Lens est placée en zone interdite.
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